Vétéran de 1870 ayant participé à la guerre de 1914-1918

Je  cherchais un sujet un peu original sur lequel je pouvais travailler un peu la sculpture sans démarrer de zéro...et en farfouillant à droite et à gauche j'ai découvert un sujet intéressant.

Pil poil le truc que l'on ne voit pas, et que l'on parle très peu.

Je pense que comme moi vous ne vous souveniez plus, qu'au début de la première guerre mondiale, certains combattants avaient déjà fait la guerre de 1870... Étonnant non ? Est-ce, la soif de revanche, ou de patriotisme qui les conduira à reprendre les armes ?

Toujours est-il voilà un sujet intéressant.

 

calculez un peu 1914 - 1870 = 44 ans et en admettant qu'ils avaient 20 ans en 1870 nous avons donc des volontaires combattants de 64 ans …. ?

 

Bon à cet âge ils n'étaient pas tous dans les troupes combattantes, mais bien souvent dans ce que l'on appelle les territoriaux.

 

Je vous présente la photo, support de mon projet.

 

un texte trouvé par un de mes camardes de jeu, concernant un vétéran :

 

« Peu après la mobilisation, M. Charles Surrugue, ancien combattant de 1870-71, ancien maire d'Auxerre, conseiller général de l'Yonne, chevalier de la Légion d'honneur, alors âgé de 76 ans, contractait un engagement pour la durée de la guerre et était versé dans le génie comme sapeur de deuxième classé. Malgré le poids de tant d'années, il accomplissait avec une telle ardeur et un tel zèle le devoir qu'il s'était imposé que, s'élevant de grade en grade, il finissait la guerre, à quatre- vingts ans révolus, comme lieutenant. Le vieux soldat, doyen des officiers ou service, doyen aussi des poilus, a été récemment libéré. 
M. Surrugue, avant la guerre, était ingénieur civil.  
En 1871, il fit partie de l'armée de Faidherbe qui, faute de génie militaire, avait constitué un « génie civil aux armées » dont M. Surrugue était chef de section principal avec le grade de capitaine.  
II fut deux fois cité à l'ordre de l'armée: la première fois pour être resté seul avec un lieutenant alors que les travailleurs s'étaient dispersés devant la menace d'une colonne allemande à Athies, près d'Arras, et la seconde fois pour ravoir sauvé un officier blessé en le transportant à l'arrière.  
Quarante-quatre ans plus tard, en octobre 1915, M. Surrugue, simple caporal, était.de nouveau cité à l'ordre de l'armée dans les termes suivants: « Le caporal Surrugue, Charles, numéro matricule 9.131, de la compagnie 9/2 T du 6 régiment du génie, 2 compagnie de corps,, ancien combattant de 1870, chevalier de la Légion d'honneur, engagé volontaire pour la durée de la guerre à l'âge de 76 ans, a demandé à venir au front comme 2 sapeur-mineur, participe sans aucune défaillance physique à tous les travaux exécutés de jour et de nuit sous le feu de l'ennemi, animé de la plus haute conscience et des plus pures conceptions de ses devoirs envers la Patrie, est pour ses camarades plus jeunes un modèle de discipline, d'entrain et d'énergie. »  
A un de nos confrères de l’Illustration qui l'interviewait à cette époque, le nouveau décoré disait: «  La croix de guerre, je l'avoue, m'a surpris car je n'ai rien fait pour cela. J'ai même fait moins que les camarades qui sont là depuis le début. Je sais que c'est mon âge que l'on a décoré, mais comme mon âge ne comptait pas pour moi, je suis un peu honteux vis-à-vis de mes camarades. Le seul bénéfice de l'âge, voyez-vous, c'est d'avoir tout de même un peu d'action morale sur les plus jeunes. Quand ils s'impatientent, je peux leur parler de 70, leur dire ce que j'ai senti et souffert alors et ce que je sens aujourd'hui. Nous qui n'étions pas prêts, nous avons arrêté sur la Marne et sur l'Yser un ennemi supérieur et formidablement organisé! Mais c'est magnifique! Nous lui avons imposé notre volonté, nous lui avons dit: « Tu resteras là à attendre que nous soyons tout à fait prêts.» Et il a subi notre loi et, au moment voulu, nous l'écraserons. Vous croyez n'avoir rien fait, et vous avez fait cela! Mais c'est magnifique! »  
Ce qui est magnifique aussi c'est ce qu'a fait l'énergique vétéran qui, pendant les quatre années qu'il a passées au front n'a même pas voulu bénéficier des permissions de détente auxquelles il avait droit, et qui par son incessante activité, son inlassable dévouement et sa science des travaux du génie, a conquis finalement le double galon d'or. Ces jours derniers, le doyen des Poilus est rentré à Auxerre. La nouvelle de son retour s'étant répandue dans la ville, une foule considérable l'attendait à la gare, où elle lui a fait un accueil enthousiaste. Elle s'est ensuite formée en cortège pour le conduire à son domicile.  
Joignons de loin nos hommages à ceux que reçut de ses concitoyens le vieux soldat patriote. Honneur au doyen des Poilus ! »

 

Il me restait à trouver le point de départ de cet hommage à ces hommes d'une trempe exceptionnelle, vous en conviendriez.

Direction, la boite à rabiot et en pièce en tout genre que tout bon figuriniste a dans son atelier.

je trouve un fusilier d'infanterie de 1812 offert lors de l’abonnement au magasine figurine ayant la même position, une tête de la marque andrea si j'ai bonne mémoire, le bras gauche d'un artilleur de l'abonnement au magasine figurine aussi…

 

 

Cela à l'air de bien se présenter.

Modelage (Nov2013)

Mise en couleur (déc2013)